Saâd A. Tazi, l’image dans tous ses états

Né en 1966 à Casablanca, sa pratique de la photographie se confond avec les premiers appareils de son adolescence. Après de nombreuses années passées en France et aux Etats-Unis, il revient dans sa ville natale avant de poser ses valises à Marrakech, dont les alentours sont un terrain de jeu exceptionnel pour les amoureux de la lumière.

Auteur de plusieurs livres et d’expositions au Maroc et à l’international, il anime également des stages qui sont l’occasion de partager et de transmettre sa passion.

Un regard humaniste sur le monde

Dans la tradition des photographes américains du début du XXe siècle, mais aussi de Raymond Depardon et avant lui Cartier-Bresson, Franck Riboud ou encore Denis Brihat le photographe alchimiste, Saâd A. Tazi se définit comme un photographe de la lenteur, du quotidien et pas du sensationnel. Un photographe des années 50-60 du siècle dernier. Humaniste, qui cherche à mettre en avant la beauté du monde, dans sa simplicité et sa complexité à la fois. Il est au service de ses images, offrandes au spectateur et aux regards qui cherchent à se perdre dans ce qui rend à l’Homme ses lettres de noblesse. Reconnu pour ses photos de détails et sa recherche de la sérénité dans la géométrie et la poésie des chiffres, il s’intéresse aux procédés anciens et de tous les possibles qu’ils offrent au-delà de la photographie contemporaine, qui est à l’histoire ce que la mode est à la consommation.

De la photographie à la gravure

Depuis une dizaine d’années, il travaille également la gravure qui est un prolongement naturel de son travail photographique. Le trait d’union entre ces deux disciplines est le support. Noblesse du papier qui traverse les âges avec autant de force que d’humilité, autant de fidélité que de rigueur.

Le choix du papier, dans les tirages ou dans l’impression des gravures est la pierre angulaire d’un travail qui se conjugue en dehors du temps qui passe, à l’abri de ses griffes. “Message à consommer aujourd’hui ou à transmettre à ceux qui viendront dans les décennies à venir, il ne contient qu’un petit reflet du génie et de la magie de la vie et de cette terre qui nous nourrit, qui nous protège sans nous juger ni se défausser sous nos insistantes et puériles tentatives de conquête”.

Portrait chinois

Si j’étais…

Un animal : Un hippocampe

Un végétal : Un olivier

Une couleur : Le bleu

Un objet : Une boussole

Un personnage historique : André Breton

Un monument : La cité d’Orion

Une oeuvre d’art : Une sculpture de Zadkine

Une chanson : Une invocation de Nusrat Fateh Ali Khan

Un film : Wallace & Gromit de Nick Park

Un livre : La bibliothèque de Babel de Borgès

Un mot : Langage

Une destination : Au bout de la rue

Un lieu de Marrakech : Le Jardin Majorelle

Un hashtag : #filmisnotdead

Une gourmandise : Le chocolat