YAMOU
Peinture
"Peindre le végétal ? La vie dans ce qu'elle a de vitalement créateur.“
Yamou, le peintre de la nature et du vivant.
Né à Casablanca en 1959, Yamou a étudié la biologie et la sociologie à Toulouse puis à la Sorbonne où il a obtenu un DEA sur l’histoire de l’art contemporain au Maroc. En 1986, il commence à peindre dans un atelier de Montreuil, en banlieue parisienne.
Le végétal au centre d’une œuvre en constante évolution
Il fait sa première exposition personnelle en 1990. A partir de 1995, il utilise le sable et la terre pour décrire le monde animal, puis en 1998, il change de cap, avec végétal et des tableaux aux tons sourds habités de feuilles, fleurs, lianes, branchages, tiges, germinations, pistils, corolles, fruits, graines, jardins et forêts, partiellement recouverts de signes et de calligraphie.
Entre figuration et abstraction
Yamou créé un jardin pictural dont il exploite les possibilités à l’infini.
Dans les années 2000, il se transforme en explorateur de la matière pour représenter des formes organiques, des cellules qu’il aurait observées au microscope avant de leur donner une taille XXL et de les multiplier pour créer des paysages aquatiques, des cosmogonies, ce qu’il appelle « le miracle banal : la vie ».
Dans Deep Inside, sa dernière exposition, il pousse l’exercice encore plus loin. « Dans ses tableaux, une vie non apprivoisée vibre de manière inquiétante. Il y a des forêts intérieures et des paysages nocturnes éclairés à la lueur de la lune, une sève en ébullition qui s’échappe de tiges entrouvertes. Il y a du pollen, des spores, des liquides denses, laiteux, semi-transparents. Et il y a des nuages, des branches, des molécules, des fibres, des cellules et des fleurs inconnues. Dans ses œuvres, il n’y a ni haut ni bas, ni force gravitationnelle. C’est un nouveau monde flottant », explique la commissaire Marta Moriarty.
Yamou qui vit entre Paris et Tahannaout réalise aussi des sculptures, des hommes-cactus criblés de clous, salués par des revues d’art internationales, mais c’est sa peinture zen et poétiques qui a fait de lui l’un des plus grands peintres du Maroc.
« Il a quelque chose de très mystérieux d’être ainsi dans l’infini d’un champ figuratif singulier de plantes, de graines, d’herbes… et la recherche de la fertilité de la peinture comme si étant originaire du désert il ne se lassait pas de donner à voir toute une flore qui ouvre les yeux à la sècheresse… » de Gustave de Staël.
Portrait chinois
Si j’étais…
Un animal : Une Tortue
Un végétal : Un Palmier
Une couleur : Le vert
Un objet : Une clé
Un personnage historique : Le soldat inconnu
Un monument : Le Taj Mahal
Une œuvre d’artistes : Les nymphéas de Monet
Une chanson : Avec le temps de Léo Ferré
Un film : Les enfants du paradis de Marcel Carné
Un livre : Noces au paradis de Mircea Eliade
Un mot : Bien
Une destination : Un lac en montagne
Un lieu de Marrakech : Le mausolée de Youssef ben Tachfine
Un hashtag : #maisencore
Une gourmandise : Les huîtres