Yasmina
Alaoui
Installation
“Mon approche personnelle dans tous les projets artistiques consiste à associer l'art classique au contemporain avec des techniques de fabrication artisanales pour créer l'œuvre”.
Yasmina Alaoui, une plasticienne pluridisciplinaire qui exalte les contraires et explore tous les médiums.
Franco-marocaine née à New York en 1977, Yasmina Alaoui vit et travaille à Marrakech dans sa maison-atelier.
Elle a commencé à peindre à l’âge de sept ans et sa passion pour les différentes techniques artistiques s’est confirmée avec son arrivée à Marrakech, à l’âge de dix ans. Adolescente, elle s’inspirait de l’artisanat marocain, des tatouages au henné, mais aussi d’Yves Saint Laurent et de Serge Lutens, des amis de ses parents qu’elle côtoyait régulièrement. La technique utilisée est un mélange de dessin, peinture, collage et numérique. Mon approche personnelle dans tous les projets artistiques consiste à associer l’art classique au contemporain avec des techniques de fabrication artisanales pour créer l’œuvre. « La combinaison des différentes techniques est un processus complexe (et secret) de stratification, que j’ai développé au fil des ans, en utilisant mes connaissances de différents médiums ».
Une artiste pluridisciplinaire
Elle a étudié les Beaux Arts au Carrousel du Louvre à Paris, puis est retournée à New York en 1995 pour suivre des études de médecine au College William and Mary en Virginie, où elle changea finalement de voie et obtint un diplôme de sculpture. Elle a également étudié la réalisation de films à New York en 1998 et a travaillé dans l’industrie du cinéma. Toujours à New York, elle a collaboré avec le photographe Marco Guerra (avec qui elle partage sa vie) sur les séries « Tales of Beauty » et « 1001 Dreams », mettant en scène des corps nus de femmes photographiés en noir et blanc par Marco Guerra et recouvertes de la tête aux pieds de motifs arabes de henné contemporains par Yasmina.
Ces œuvres ont remporté un succès immédiat et ont fait le tour du monde.
Du figuratif à l’organique
Le travail de Yasmina Alaoui s’articule essentiellement autour du lien invisible qui relie les contraires. Religion et laïcité, ordre et chaos, répulsion et attraction sont au cœur même de son œuvre à la fois complexe et sophistiquée. Sa maîtrise de différents médiums lui permet d’entrer dans un processus de stratification dont elle seule a le secret. Elle mélange le dessin, la peinture, la sculpture, les collages et même le numérique pour magnifier ses toiles.
Ses dernières séries autour des sédiments, qu’elle qualifie « de compositions abstraites évoquant de vastes paysages cosmiques et minéralogiques vus du ciel », opposent la rigueur de l’art islamique avec le travail du zellige au chaos apporté par ses prélèvements de matières organiques et minérales, débris de céramiques, os de dromadaires, ou pigments dans la région de Marrakech.
Quant à ses « Finger Casts », monochromes grands formats composés de centaines de doigts en plâtre serrés les uns contre les autres, ils s’apparentent plus à des sculptures qu’à des tableaux.
Les galeries du monde entier s’arrachent ses œuvres, certaines font partie de collections privées.